Les rotengles de l’étang d’Elie
José Leopardi, en compagnie de Bernard Malars, avait invité Daniel LAURENTpour une pêche de gardons aux pâtes italiennes. La cuisson avait été mijotée la veille et nos pêcheurs avaient mis toutes les chances de leur côté pour réussir cette journée qui s’annonçait sous les meilleurs auspices.
A Montans, soit environ à sept kilomètres de Gaillac, l’étang d’Elie est un petit plan d’eau alimenté par un ruisseau. Vers la pointe, les abords sont très marécageux, un vrai paradis pour les crapauds et les grenouilles. Après la pluie, il vaut mieux prévoir également des bottes pour la zone sud. Boue et glaise font un mélange spongieux où l’on s’enfonce jusqu’aux chevilles.
C’est pourtant là que s’installe Bernard, alors que José et Daniel préfèrent le côté ouest, vers la pompe, où les berges sont plus stables.

Des coquillettes pour les carassins

Sur cette berge, l’un à côté de l’autre, José et Daniel pêchent aux pâtes italiennes. De petites pâtes creuses de 5 mm sur hameçon de 18 avec un agrainage continu sur le flotteur à 6 mètres du bord. José nous explique la cuisson de ces pâtes qui normalement privilégient la pêche des gardons et des petits carassins : « les pâtes sont jetées dans l’eau bouillante et il laisse cuire à feu doux pendant 12 minutes pour les plus grosses, 8 minutes pour les moyennes et 4 minutes pour les petites. La cuisson terminée, les pâtes sont passées sous l’eau froide ». Après les avoir écumées José roule les pâtes dans une amorce étang pour les décoller et les imprégner de particules qui se désagrégeront pendant l’immersion.

Bernard fait son festival
Bernard a prévu une amorce étang et pêche à 11 mètres dans 50 cm d’eau. Petit flotteur carpodrome à fil intérieur de 0,30 g, hameçon N°16 et asticots multicolores sont au menu.
Après un petit quart d’heure, il commence à « tirer » des petits rotengles sur un rythme régulier qui ne cessera pas pendant toute la partie. Il lance à ses collègues, un brin moqueur : « alors les gars ça mord ? ».

Les matous sont à l’ouest
Non, la pêche est morose de ce côté là. Bien que la profondeur soit plus importante les touches sont plus frileuses. Daniel sort quelques blancs alors que José peste contre les poissons-chats qui sont venus sur son coup. Il décale à gauche, à droite, plus loin plus près, rien n’y fait, les « matous » occupent le secteur à son grand désespoir.
La tactique est bonne, mais les poissons-chats sont plus nombreux que les rotengles. A 30 mètres de là, Bernard continue son festival et n’enregistrera aucune touche de « moustachus ».
Pour finir, il réalisera un très beau panier.

Notre avis
Le coin est très sympathique et mérite le détour. Il serait certainement plus intéressant de pêcher cet étang quand les eaux sont plus hautes, avant la saison estivale. A l’anglaise pourquoi pas car quelques grosses carpes ont élu domicile dans ces eaux.
Après les pluies, en octobre vous trouverez quelques champignons.